Je joue le jeu des Homonymes
Stéphen Moysan

Quand on s’aime Elle sème Des mots du cœur Démo d’amour La poésie C’est mon art mûr Contre les écrits vains De la haine

Il y a des airs Et puis désert J’erre en solitude Dans l’air du temps Quand l’état gère Les aires de repos De ma misère au clair de lune Qui rêve de l’ère d’avant

Nu comme un ver Ou bien couvert Je bois de la poésie Dans un verre de mots En vers « serrés » À l'endroit ou à l’envers Et c’est un monde ouvert Contre la haine qui persévère

Ma Lady m’a dit : Défi Dis-moi dix mots divers Qui soient des mots d’amour Et pas d’hiver des sentiments Source de L pour Elle Qui te donne des ailes C’est-à-dire moi et pas des maux Des mois qui manquent de sel Pour celle qu’on aime

Au temps de la guerre On pleure tant naguère On tire des larmes Pour ceux qui ont l’arme à la main Oui, les alarmés partent à l’armée Les mères sont amères Et leurs âmes errent Avec les défunts

Je crains ceux qui couvent Dans un couvent Mais ce n’est pas sot De faire le grand saut Des fois je crois Et même souvent j’ai la foi De l’Homme sur la croix C’est le sceau du Christ qui croît

Regardez-les Les sang-tristes de la misère Ils sont sans abri Mais du rouge coule dans leurs veines Les politiques s’en moquent La pauvreté ne fait pas sens pour eux Ça ne sent juste pas bon Quand il faut faire 50 pour cent

Quand on te nuit la nuit Que tu as tout sauf l’atout Que le dur dure Que le bon fait des bonds Que ton père perd au jeu Qu’on te livre des livres Dont le coût est un coup de poing L’art fait du lard et plus rien ne va

C’est le jeu du je Qui tue le tu Quand le nous se noue Et que le vous avoue Alors le tu s’est tu Des mois d’émois De nous à vous L’effet des faits.